Éditorial

Chère lectrice, cher lecteur,

Vous avez passé de bonnes vacances d’été? Dès que le soleil brille, nous nous protégeons. Que ce soit avec un indice 25 ou 50, nous faisons preuve de prudence. Mais quand il s’agit de prévoyance professionnelle, nous sommes moins attentifs. Or, elle recèle elle aussi des risques, surtout pour les femmes. C’est pourquoi nous accordons une grande place à ce thème dans ce numéro, en abordant les raisons de cette situation et les moyens permettant d’améliorer les choses. La nouvelle rubrique «Femmes et prévoyance», qui offre de nombreux conseils, est aussi disponible sur notre site Internet. Un résultat que nous devons à notre équipe de communication, qui nous fait entrer dans son quotidien aux multiples facettes. Les personnes assurées qui siègent dans une commission de prévoyance se penchent elles aussi sur les thèmes les plus divers. Vous voulez faire partie d’un tel organe? Nul besoin d’être spécialiste en la matière. De la motivation et de l’intérêt suffisent!

Nathalie Sesiani
Responsable Prévoyance
Membre de la direction

Pour les femmes, il est essentiel de penser à temps à la prévoyance

Nombre de femmes touchent une retraite bien moins élevée que les hommes. La raison? Souvent, elles sont moins en mesure d’économiser pour la prévoyance professionnelle pendant leur vie active. Il vaut donc la peine de se pencher en temps voulu sur les possibilités permettant d’améliorer la situation.

La situation est courante: après la naissance de son premier enfant, une femme interrompt son activité professionnelle. Quand elle retourne travailler, c’est à temps partiel. Son compagnon, lui, maintient son activité à plein temps. Pour la prévoyance professionnelle de la femme, c’est une situation problématique. En effet, le fait d’interrompre son activité professionnelle ou de travailler à temps partiel, et donc de moins cotiser à la caisse de pension, peut causer des lacunes de prévoyance. Sa retraite sera donc plus faible. Une étude de la Confédération remontant à 2016 a révélé qu’en moyenne, les Suissesses touchaient une retraite 37% inférieure à celle des hommes. Alors que les différences ne sont que mineures dans l’AVS (1er pilier) du fait du système en vigueur, elles dépassent 60% dans la prévoyance professionnelle (2e pilier). Ce phénomène a un nom: le «gender pension gap».

Seul le travail rémunéré compte

Seule une activité rémunérée permet de cotiser à une caisse de pension en vue de sa retraite. Les femmes sont plus souvent chargées de la garde des enfants et elles réduisent donc leur taux d’activité, voire renoncent à travailler; mais leur prévoyance professionnelle souffre aussi d’autres facteurs: elles sont par exemple plus nombreuses à effectuer du travail de «care» non payé, comme les soins apportés à des parents âgés. Ou elles gagnent moins car l’égalité salariale n’est pas encore devenue réalité dans tous les domaines, elles sont actives dans une branche aux revenus bas ou elles se soucient de leur prévoyance plus tard que les hommes.
Mère célibataire après une séparation

Divers parcours de vie recèlent donc des risques, surtout pour les femmes.

Par exemple une séparation ou un divorce. Certes, pour les couples mariés (au contraire de ceux vivant en concubinage), l’avoir de vieillesse est souvent réparti à moitié entre les ex-conjoints. Mais la garde des enfants incombe fréquemment en premier lieu à leur mère. Il se peut donc qu’elle ne travaille pas, ou à temps partiel, ce qui limite ses possibilités de cotiser à sa caisse de pension en vue de sa retraite.

Temps partiel: suffisant pour la caisse de pension?

Les personnes qui travaillent à temps partiel ne sont pas forcément assurées auprès d’une caisse de pension. Pour être soumis à l’obligation de cotiser selon la LPP, un salaire annuel d’au moins 21’510 francs est requis. Or, certains salaires et taux d’occupation ne permettent pas d’atteindre ce seuil. De plus, la déduction de coordination – qui, comme son nom l’indique, assure la coordination des prestations du 1er pilier (AVS) et du 2e pilier (LPP) – peut entraîner un salaire assuré relativement faible et une retraite elle aussi moins élevée. En effet, la loi prévoit une déduction de 25’095 francs (état en 2022) sur le salaire annuel brut pour le calcul du salaire assuré.
Pour réduire le risque de pauvreté lié à l’âge ou de dépendance aux prestations complémentaires ou à l’aide sociale, il est essentiel d’éviter autant que faire se peut les lacunes de prévoyance et de se pencher dès que possible sur les possibilités permettant d’améliorer la situation. Notre site Internet vous fournira des conseils concrets et d’autres informations à ce sujet.

«Il est décisif d’agir par soi-même»

Le collectif d’assurés de la Previs se compose à 70% de femmes. Tanja Brunner, membre du Conseil de fondation de Previs Prévoyance, et Corinne Hirter, assurée auprès de la Previs, ont discuté de prévoyance féminine.

 



Tanja Brunner, cheffe de service au secrétariat communal de Spiez et membre du Conseil de fondation de Previs Prévoyance



Corinne Hirter, event manager, Residenz Au Lac, Bienne, et assurée auprès de la Previs


Madame Brunner, quand avez-vous commencé à vous soucier de votre prévoyance professionnelle?

Assez tôt, à savoir pendant mon apprentissage commercial, que j’ai effectué auprès d’une commune. Mon premier employeur après ma formation déduisait déjà un montant de mon salaire pour ma retraite. 


Et pourquoi vous engagez-vous en tant que membre du Conseil de fondation de la Previs, Madame Brunner?

Je m’engage car la prévoyance est un thème essentiel. Il est décisif que les jeunes, hommes comme femmes, aient conscience de son importance. Car on ne peut se préparer que pendant un temps limité. A partir d’un certain âge, il est souvent trop tard pour combler les lacunes de prévoyance. Dans mon rôle de membre du Conseil de fondation, je m’engage donc également en faveur de la prévoyance féminine.


Madame Hirter, vous travaillez à 80% dans l’événementiel. Après votre congé maternité, vous prévoyez de baisser votre taux d’occupation à 60% dès début 2023. Qu’est-ce qui vous a incitée à prendre cette décision?

Mon mari et moi avons discuté ouvertement de la vie de famille que nous visions. Je tiens à rester active sur le plan professionnel et à poursuivre ma carrière, même après mon congé maternité. A titre personnel, mon métier me permet de garder un équilibre avec mon rôle de mère. En raison des exigences de sa fonction, mon mari va continuer de travailler à 100%.


Madame Hirter, la prévoyance vieillesse a-t-elle joué un rôle lorsque votre mari et vous avez discuté de la répartition des rôles au sein de votre famille? 

Oui, nous y avons accordé une grande importance dès le début. J’estime qu’en tant que jeune femme, il est essentiel de se soucier à temps de cette thématique et de prendre les mesures nécessaires. Avec un taux d’activité de 60%, je reste assurée auprès de la caisse de pension de mon employeur. Mais mon époux et moi avons quelque peu modifié nos plans de prévoyance. Après mon congé maternité, il contribuera à mon pilier 3a.
 

La prévoyance féminine est un thème récurrent dans les médias et le débat politique. Qu’en est-il dans votre entourage?

T. Brunner: Les parents qui travaillent tous deux en parlent beaucoup. Par exemple, même avec un poste à temps partiel, la déduction de coordination s’applique dans son entier, ce qui entraîne une baisse du salaire assuré et de la retraite. Ou il se peut que le seuil d’entrée pour la caisse de pension soit trop élevé en cas de temps partiel. Selon la situation, je peux donner quelques conseils à mon entourage sur les aspects auxquels il faut prêter attention ou les opportunités d’amélioration qui existent. Je recommande de toute manière d’assumer ses responsabilités et d’agir suffisamment tôt en faveur de sa prévoyance vieillesse.

C. Hirter: Dans mon entourage privé, c’est un sujet plutôt récurrent. J’ai deux frères aînés, dont l’un a des enfants. Nous nous faisons profiter mutuellement de nos expériences, y compris pour ce qui est de la prévoyance. Et mes parents ont pris leur retraite il y a peu; notre famille s’est donc à nouveau intéressée à la prévoyance.


Les femmes accusent plus fréquemment des lacunes de couverture que les hommes et se soucient plus tard de leur prévoyance. Selon vous, quelles en sont les raisons?

T. Brunner: Je pense que cela est entre autres dû à la répartition traditionnelle des rôles. Les femmes des générations précédentes avaient moins de possibilités de formation et travaillaient donc moins souvent, ou gagnaient moins. Elles s’occupaient des enfants et, souvent, des parents âgés. Depuis, certaines choses ont changé, mais pas toutes. Je pense donc que la prévoyance devrait être traitée de manière approfondie lors de la formation initiale, et pas uniquement pour les femmes.

C. Hirter: Je pense aussi que les rôles traditionnels exercent encore une grande influence. Par le passé, les femmes comptaient sur leur mari pour assurer leur sécurité financière. Les choses changent peu à peu et les femmes indépendantes du point de vue financier sont de plus en plus nombreuses. Mais je suis moi aussi d’avis qu’une sensibilisation durant la scolarité et la formation professionnelle est nécessaire. Il faudrait que la prévoyance soit présente dans les esprits, et pas uniquement sur la fiche de paie.
 

Comment les femmes peuvent-elles améliorer leur prévoyance?

T. Brunner: Tout d’abord, il faut agir par soi-même! Il faudrait pouvoir parler avec son employeur de sa prévoyance et des possibilités d’améliorer sa situation en la matière. Par exemple, une personne exerçant deux emplois à temps partiel devrait se demander s’il est possible de s’assurer uniquement auprès de la caisse de pension d’un des deux employeurs. Cela évite que la déduction de coordination s’applique deux fois. Sinon, additionner les salaires peut permettre de dépasser le seuil d’entrée pour la prévoyance professionnelle. Enfin, il ne faut pas négliger sa prévoyance privée.

C. Hirter: Il faut commencer par se soucier suffisamment tôt de sa prévoyance. Par exemple, ne pas juste économiser pour les vacances ou pour s’acheter un bien, mais aussi penser à long terme et à sa retraite.


Que peuvent faire les époux ou compagnons pour réduire la différence de retraite entre hommes et femmes?

T. Brunner: Par exemple, comme le mari de Madame Hirter, ils peuvent effectuer des versements dans le pilier 3a ou des rachats dans la caisse de pension de leur épouse. Ces deux mesures sont encore privilégiées sur le plan fiscal. Mais même en concubinage, il est possible de contribuer à une prévoyance équilibrée.

C. Hirter: Je pense qu’il est important que les compagnons ou maris soient ouverts à divers modèles, que ce soit pour la garde des enfants, la vie professionnelle ou les mesures mentionnées par Madame Brunner.


Madame Brunner, de quelles possibilités disposent les employeurs et les caisses de pension pour améliorer la prévoyance professionnelle, surtout celle des femmes?

Pour moi, les employeurs peuvent opter pour plusieurs approches. Par exemple, ils peuvent concevoir la déduction de coordination en fonction du taux d’occupation. C’est le cas de mon employeur, la commune de Spiez. Les employeurs peuvent proposer de bons plans d’épargne ou baisser le seuil d’entrée, même si cela a un coût. Je pense aussi qu’il faut que les conditions de travail soient compatibles avec la vie de famille. Par exemple, des postes de cadre à temps partiel, y compris et surtout pour les hommes. Les mères qui désirent travailler disposent ainsi d’une plus grande marge de manœuvre. Et bien entendu, l’égalité salariale joue un rôle essentiel pour améliorer la prévoyance professionnelle des femmes. Enfin, les employeurs peuvent toujours sensibiliser leur personnel à l’importance de la prévoyance. En tant que caisse de pension, nous pouvons y contribuer, par exemple en expliquant aux employeurs l’importance de ce sujet, mais aussi en les conseillant et en leur apportant notre aide.


Madame Brunner, quelles sont vos attentes vis-à-vis de la réforme de la prévoyance professionnelle, pour que la situation financière des femmes à la retraite s’améliore?

Dans le cadre de la révision de la LPP, il faut que la déduction de coordination soit revue à la baisse, tout comme le seuil d’entrée. Comme nous l’avons dit, les employeurs peuvent déjà le faire; c’est cependant rare, car le personnel «coûte» alors plus. Les dispositions légales doivent changer. Il serait également judicieux de fixer l’âge d’entrée dans la prévoyance professionnelle à 20 ans et non à 25 ans comme aujourd’hui, afin de prolonger la durée de l’épargne. Notons que les employeurs affiliés à la Previs peuvent, s’ils le souhaitent, faire débuter l’épargne dès 20 ans. En outre, j’apprécierais que le temps consacré à la garde des enfants soit pris en compte dans la prévoyance vieillesse, voire financé ultérieurement, que ce soit par le biais du 2e ou du 3e pilier.

Femmes & prévoyance: nouveau sur previs.ch

Notre site Internet propose des informations de fond, des questions et réponses, des exemples de calcul et des conseils utiles sur le thème de la prévoyance au féminin. Les contenus sont régulièrement actualisés et seront complétés sous peu par des vidéos.

Posez-nous vos questions!

Vous avez des questions concrètes sur la prévoyance au féminin? Dans ce cas, envoyez-les-nous à l’adresse leistung@previs.ch. Nous publierons les questions d’intérêt général sur notre site Internet, bien entendu sous forme anonymisée. N’hésitez pas à soumettre vos questions à votre personne de contact auprès de la Previs; vous trouverez ses coordonnées dans l’appli Previs.
 

Une communication proche de la clientèle

Plusieurs canaux, un seul objectif: chez Previs Prévoyance, trois personnes sont chargées de la communication et s’assurent que les employeurs, les assurés, les retraités et les partenaires soient au courant des actualités importantes. Leur credo: communiquer de la manière la plus individuelle possible en recourant de manière ciblée aux divers outils.

«Envoyer» – quelques secondes après que Denise Ammann a cliqué sur sa souris, quelque 3000 personnes, résidant aux quatre coins du pays, auront reçu la nouvelle newsletter de la Previs dans leur boîte de messagerie électronique. Et sous peu, la spécialiste en communication sera en mesure d’évaluer l’intérêt porté aux divers articles. De son côté, Stefan Ernst, responsable Clients et communication, procède aux derniers préparatifs conceptuels pour le sondage en ligne portant sur la communication (voir encadré). Quant à elle, Brigitte Flück met en page le magazine Prévision sur son écran. La petite équipe en charge de la communication traite les thèmes les plus variés et se sert de divers canaux pour informer les employeurs, assurés, retraités et partenaires. Que ce soit en ligne, sur l’appli, via la newsletter, les réseaux sociaux, le magazine Prévision, lors de séminaires ou encore par vidéo, lettre ou courriel, l’équipe communique de manière transparente sur tout ce qui a trait à la prévoyance. Une tâche passionnante, car ce thème est plutôt complexe et technique. Pour Stefan Ernst, responsable de la stratégie et de la planification de la communication, il est essentiel de proposer des informations compréhensibles et le plus possible individualisées. Il donne un exemple: «Le taux de conversion concerne aussi bien les assurés que les employeurs, mais pas de la même manière. Pour cette raison, une communication sur mesure est capitale.»

Les canaux numériques pour un contact personnalisé

La numérisation recèle de nouvelles opportunités. Par exemple, l’appli destinée aux assurés ou le portail d’entreprise destiné aux employeurs ne cessent de gagner en importance pour une communication individuelle avec différents groupes. «En outre, nous n’avons de cesse d’optimiser nos pages Internet», explique Stefan Ernst. C’est l’une des tâches de Denise Ammann. Il y a peu, elle a terminé un projet web très intéressant: previs-immobilier.ch, qu’elle a dirigé de la phase conceptuelle jusqu’au lancement, en passant par le timing. Sa motivation était double: «J’adore tout ce qui a trait au web et à la communication immobilière», déclare-t-elle. Previs Prévoyance possède plus de 2000 objets immobiliers. Les locataires accordent bien entendu de l’importance aux aspects liés au logement. «Notre nouvelle présence en ligne nous permet de communiquer de manière encore plus ciblée», se réjouit-elle.

Les demandes de la clientèle se suivent

«Nous tenons vraiment à communiquer de manière adaptée avec notre clientèle», insiste Stefan Ernst. Brigitte Flück, spécialiste en communication, apprécie particulièrement la proximité avec les assurés. Parmi ses nombreuses tâches, elle est responsable de la conception et de l’organisation des séminaires 55+, qui servent à préparer la retraite. 

«Ces événements sont révélateurs ; en discutant avec les assurés, nous comprenons mieux ce qui les préoccupe et pouvons donc ajuster notre communication», explique-t-elle. Dans sa fonction de responsable Clients et communication, Stefan Ernst est toujours en contact étroit avec les équipes de conseil et de vente, ainsi qu’avec le service client. «La communication tient ainsi plus rapidement compte des sujets qui intéressent les clients. De plus, nos collaborateurs en contact avec la clientèle comprennent bien ce qui la préoccupe.» Et ces thèmes sont ensuite traités dans Prévision ou dans les newsletters. «Concevoir ces publications permet de faire preuve de créativité», se réjouit Brigitte Flück. Et... «Envoyer»!

Que pensez-vous de notre communication?

La Previs a effectué un sondage auprès de sa clientèle à l’automne 2020. Les personnes interrogées ont donné de bonnes notes, voire de très bonnes notes, à notre communication et à nos informations. Merci! Mais nous souhaitons connaître encore mieux vos souhaits et vos besoins pour adapter notre communication en conséquence. Les employeurs affiliés, les courtiers et certains assurés seront donc conviés à un bref sondage en ligne dans les jours à venir. Nous vous remercions d’avance de bien vouloir y participer et nous réjouissons de découvrir vos réponses!
 

 


Une équipe bien rodée. De g. à d.: Denise Ammann, spécialiste en communication, Stefan Ernst, responsable Clients & communication et directeur adjoint, Brigitte Flück, spécialiste en communication.

A la commission de prévoyance, votre avis compte

Nous recherchons des assurés intéressés! Nul besoin d’être un spécialiste pour siéger dans une commission de prévoyance et participer aux décisions. Par contre, la curiosité et l’envie de discuter des défis actuels de la prévoyance vieillesse sont des prérequis.

Commission de prévoyance: si le terme n’est pas très inspirant, les tâches qui y sont accomplies sont passionnantes et en prise avec l’actualité de la prévoyance professionnelle. Une commission de prévoyance se compose pour moitié d’employeurs et pour moitié d’employés. En tant qu’organe consultatif du Conseil de fondation de Previs Prévoyance, les membres décident, pour leur caisse de prévoyance, des thèmes suivants:

-  la rémunération des avoirs de vieillesse des assurés; 

-  la stratégie de placement;

-  le taux de conversion;

-  les éventuelles mesures d’assainissement.

«Il n’y a pas besoin de disposer de connaissances particulières pour siéger au sein d’une commission de prévoyance», rassure Nathalie Sesiani, responsable Prévoyance et membre de la direction de la Previs. «Ce qui est décisif, c’est de disposer d’un véritable intérêt pour les questions de prévoyance et d’une bonne dose de motivation.» Les placements, le montant des rentes, l’espérance de vie, la structure du collectif d’assurés ou les chiffres-clés tels que le taux de couverture, le rendement et les intérêts révèlent vite leurs secrets. Cette compréhension globale forme la base permettant de participer aux décisions d’une commission de prévoyance.

 

«Je ne suis pas une pro de la prévoyance»

Kathrin Botteron, administratrice des finances de la commune de Gléresse, représente depuis 2017 les employés au sein de la commission de prévoyance de la caisse Service Public.

 

Qu’est-ce qui vous a poussée à vous engager auprès d’une commission de prévoyance?

Ma curiosité et mon intérêt se sont avérés décisifs. Je voulais mieux comprendre les liens en jeu dans le domaine de la prévoyance professionnelle et, en tant que représentante des employés, apporter le point de vue d’une petite commune.

Etes-vous une spécialiste de la prévoyance ou des placements?

Je possède certes un diplôme d’administratrice des finances, mais je suis loin d’être une professionnelle des placements ou de la prévoyance. Mais selon moi, cela n’est pas nécessaire pour siéger au sein d’une commission de prévoyance. Ce qui compte, c’est l’intérêt pour le sujet, et donc pour les chiffres. Il faut être prêt à acquérir des connaissances de base et à rafraîchir son savoir de temps à autre.
 

Cela fait cinq ans que vous siégez au sein d’une commission de prévoyance. Comment êtes-vous parvenue à maîtriser ce sujet plutôt complexe?

Tout s’est bien passé. J’ai assisté à ma première séance sans aucune crainte et ai peu à peu développé mes connaissances. J’ai suivi un module de base externe et me rends parfois à des cours de perfectionnement sur la prévoyance. De plus, la Previs propose des bases «internes» fort utiles et des outils précieux. Par exemple, des séances d’information sont régulièrement proposées aux membres des commissions de prévoyance.

Comment est-ce que «votre» commission de prévoyance prend ses décisions?

Avant les séances, la Previs prépare des bases décisionnelles très claires et bien structurées. Par exemple, lorsqu’il s’agit de se prononcer sur la rémunération du capital vieillesse, nous savons quelles seraient les répercussions des diverses options sur le taux de couverture.

Qu’en est-il de la culture du débat?

Dans notre commission de prévoyance, nous tenons à mener des discussions honnêtes et constructives. Nous formons une bonne équipe qui décide à l’unanimité. Nous nous respectons, nous apprécions et nous soutenons mutuellement. Et bien sûr, nous savons faire preuve d’humour.

La commission de prévoyance en bref

-  Deux séances par an

-  Temps de préparation par séance: pas plus d’une heure

-  Indemnisation de fonction et jetons de présence

Avons-nous éveillé votre intérêt?

Nous nous en réjouissons! Les changements de fonction et les départs à la retraite font qu’il y a régulièrement des postes à pourvoir au sein des commissions de prévoyance. Si vous souhaitez siéger au sein l’une des commissions de prévoyance des caisses Comunitas, Service Public ou Stratégie 30, n’hésitez pas à contacter Nathalie Sesiani à l’adresse nathalie.sesiani@previs.ch. Elle se fera un plaisir de répondre à vos questions.

Remarque: la première page de votre certificat d’assurance vous indiquera à quelle caisse de prévoyance vous êtes affilié(e).

Plus d’informations: www.previs.ch/commissions
 

La caisse de pension, un self-service?

Les médias aiment relater la manière dont l’industrie financière s’enrichit auprès des assurés des caisses de pension. Et ils ont tendance à mettre tous les acteurs de la branche dans le même panier. La Previs se défend contre de telles condamnations globales, car elle n’agit pas de la sorte.

«L’industrie financière se moque des assurés des caisses de pension», «Arnaques sur le dos des assurés» ou «Les institutions collectives deviennent de plus en plus opaques» ne sont que quelques-uns des gros titres de certains journaux. Lorsque, comme en juin de cette année, une étude de Swiss Life prévoit des temps financièrement difficiles pour les prochaines générations de retraités, les commentaires se font franchement critiques à l’encontre des caisses de pension qui utiliseraient l’avoir de vieillesse des assurés de manière quasi abusive.

Previs: transparence et conscience des coûts

En tant que responsables de la gestion de Previs Prévoyance, le Conseil de fondation et la direction, mais aussi nos collaborateurs, se sentent traités de manière injuste par des articles de presse qui font aussi peu de différence entre les différents organismes.

Certes, comme partout dans la vie professionnelle et privée, il y a des brebis galeuses. Dans le domaine de la prévoyance également, nous entendons parler d’imbrications de sociétés non transparentes (malheureusement) encore légales; elles réalisent des bénéfices à plusieurs niveaux au détriment des assurés et peuvent les traiter comme dans un self-service. Chez Previs Prévoyance, ce n’est pas le cas.

Depuis toujours, la Previs est transparente. Cela signifie non seulement que nous expliquons à nos assurés la complexité de la prévoyance professionnelle à l’aide d’informations appropriées et que toute modification des conditions-cadres leur est communiquée en temps voulu, mais aussi que nos processus et notamment tous les flux financiers sont publiés et que les rendements générés reviennent intégralement aux assurés. Que ce soit indirectement – pour renforcer la sécurité financière de la Previs – ou directement, donc sous forme d’intérêts sur l’avoir de vieillesse.

Grâce à nos frais administratifs peu élevés, nous n’avons pas à rougir en comparaison avec d’autres caisses de pension. Nos frais administratifs sont inférieurs d’environ 30% à la moyenne1.

En ce qui concerne les frais de gestion de la fortune, nous faisons également partie des institutions collectives les plus avantageuses de Suisse. Nos responsables de la gestion de fortune optimisent en permanence les structures de nos placements afin d’obtenir, outre un rendement adapté au risque, des coûts aussi bas que possible.

Une surveillance systématique et un aperçu des processus

Le Conseil de fondation et la direction se soumettent à une gouvernance d’entreprise stricte. Chaque année, tous les liens d’intérêts sont communiqués à l’organe de révision. Une évaluation du risque d’un lien non souhaité, qui pourrait conduire à des relations d’affaires non transparentes au détriment de la Previs, est effectuée. Ces obligations de publication, inscrites depuis longtemps dans notre règlement d’organisation, n’ont jusqu’à présent jamais donné lieu à une réclamation.

Contrairement aux constructions d’entreprises susmentionnées, tout est regroupé dans une fondation à la Previs. Cela signifie que tous les collaborateurs sont des employés de la Previs et donc également des assurés. Le Conseil de fondation a donc un droit de regard direct sur l’organisation et les processus. Le flux d’information de l’organisation vers le Conseil de fondation et les commissions de prévoyance est garanti. Celles-ci ont ainsi un meilleur aperçu des processus pour leur propre caisse de prévoyance.

La confiance des assurés et des employeurs, un aspect central

La transparence, l’efficacité des coûts et une gouvernance d’entreprise stricte sont donc les éléments clés qui caractérisent la Previs; les manœuvres telles qu’elles sont présentées dans les médias ne sont pas possibles chez nous. Car la confiance des assurés et des employeurs est le principal capital dont se nourrit le management de la Previs dans son activité fiduciaire. Il serait fatal de perdre cette confiance, raison pour laquelle nous mettons tout en œuvre pour répondre aux exigences des assurés.

1 Etude Swisscanto 2022 au 31.12.2021